Les pages

mardi 31 mai 2011

Moi et mes découvertes

Des mots qui font du bien

J’ai lu.

Je lis.

Mon premier livre numérique.

Sur le iPad 2.



Publié sur publie.net.

J’ai aimé mon expérience de lecture. Tout comme avec le livre format papier, on peut y surligner les phrases qui ont du sens pour nous et coller des post-its (virtuels) et même insérer un signet (virtuel). Ce qui est bien avec le livre numérique, c'est qu'on peut changer la dimension et la police des caractères. On peut aussi ajuster la luminosité de l’écran. Et d’un léger coup de doigt, la page se tourne, comme si c’était un vrai livre…

La façon d’Annie Mignard de dire les choses est sublime, et son style, fluide.

Certains passages m’ont profondément ébranlée (dans le bon sens ;-). Ils sont arrivés à un moment où j’avais besoin de les lire, ils m’ont remise sur les rails de mon authenticité comme auteure. Ça m’a fait un bien réel.

Le premier de ces passages traite de l’échange entre auteur et lecteur.

« Eh bien, dans cette solitude extrême, je parle aux gens. Je parle à l’humanité en fait. Et les gens m’entendent et me répondent dans la même solitude quand ils me lisent. C’est une autre façon de correspondre. C’est-à-dire correspondre par l’absence, moi étant absente, eux étant absents, n’étant pas là au même moment, moi peut-être morte et eux me lisant après, moi étant ici et eux très loin. C’est une autre façon de correspondre qui est beaucoup plus profonde que la façon habituelle qu’on a de se parler en présence, échangeant des mots qu’on entend directement, et qui est une façon en général superficielle, qui n’a rien à voir avec une véritable parole, souvent. Cela pour dire que je considère que ce qui est dit et échangé dans la lecture est le plus profond des échanges. Le plus vrai. Et le plus proche de ce qui est indicible. Et en fait, j’écris pour ça. »

Plus loin, elle parle de l’inconscient et du pire ennemi de l’écrivain.

« J’ai vraiment le sentiment que c’est l’inconscient qui travaille, moi me chargeant de la technique et de l’écriture. L’inconscient travaille derrière et me travaille. C’est à ce niveau-là que c’est juste, puisque ce que je veux, c’est écrire les sentiments profonds qui meuvent les gens, qui ne sont pas vus ni reconnus en général, et qui sous-tendent notre destinée.

C’est lui, l’inconscient, qui a le premier rôle. De toute façon, on rencontre des difficultés énormes quand on écrit. Des difficultés de création, des difficultés matérielles, des difficultés de reconnaissance, c’est-à-dire d’être compris, entendu, et puis sans arrêt on entend dire des idioties qui vous rendent malade pour trois jours, mais tout cela, c’est le moindre mal. Ce que disent les gens n’a de nocivité que dans la mesure où cela correspond à la petite voix qu’on a intérieurement, aux incertitudes, au manque de confiance en soi. Quand on a confiance en soi, cela ne vous fait plus rien. Le seul adversaire, c’est soi-même. Le seul verrou, oui, le seul. Le seul ennemi qui puisse empêcher quelqu’un d’écrire, c’est soi-même ; le seul obstacle, c’est soi.

C’est un ennemi d’une ruse, d’une férocité, d’une opiniâtreté effarante. Mais c’est le seul. »

Quelques lignes plus loin, elle ajoute : « De toute façon, écrire, personne ne vous l’apprend, personne ne vous guide, personne ne vous meut. On est soi-même son propre moteur, soi-même son propre professeur et déjà quand on a compris ça, on a fait un immense pas. On est soi-même son propre guide, et sa propre lumière. »

Ces dernières phrases viennent me chercher au plus profond de mon être, elles ravivent la flamme de mon désir d’écrire.

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Le pouvoir miraculeux de votre imagination

Pour atteindre un objectif que faut-il faire ?

Saviez-vous qu’il existe une manière de se fixer des buts et de les atteindre autrement qu’à l’aide des facultés intellectuelle ou émotive ? Eh bien oui ! Cette méthode est l’imagination créatrice.

Comment ça fonctionne ?

Sri Harold Klemp, dans son livre How to find God, Mahanta Transcripts, Book 2, p.289, dit ceci : « L’une des caractéristiques de l’Âme est sa pertinence dans le temps. Si vous avez l’intention d’établir un cadre dans cet univers, de vous fixer un but, déterminez aussi une date butoir pour son accomplissement. Qu’allez-vous accomplir ? Quand l’aurez-vous atteint ? Peu importe ce dont il s’agit, fixez votre but et une date limite pour le réaliser parce que c’est de cette manière que vous commencez à travailler avec l’imagination créatrice. »

Dans son livre, Les exercices spirituels ECK, à la page 233, Sri Harold Klemp partage une technique qui s’intitule : « Se fixer des objectifs » selon quatre critères bien précis.

« Premièrement, commence-t-il, choisissez un but à atteindre ou prenez un problème qui doit être réglé, puis fixez-vous des objectifs clairs.

Deuxièmement, posez-vous les questions suivantes, car vos objectifs doivent réussir ces quatre tests

1) Sont-ils spécifiques ?

2) Sont-ils réalistes ?

3) Les résultats peuvent-ils être vérifiés ?

4) Quelle est la date limite de leur réalisation ?

Vous devez ensuite faire le nécessaire dans votre quotidien pour que ces buts deviennent réalité. Ce faisant, vous pouvez utiliser une technique de visualisation ou de rêverie pour vous aider. Ayez d’abord en tête une image précise de votre objectif, comme ce que vous voulez être ou faire dans l’existence, puis entourez-la d’un amour sans borne, car l’amour est la véritable force créatrice qui abolit toutes les limites. »

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Ma date butoir

Pour faire suite au billet de Sylvie Gaydos, je me donne, moi aussi, une date limite à la réalisation de mon projet littéraire en cours.

Le 24 mai 2012 (en passant, c'est la jour de ma fête ;-), j’aurai terminé l’écriture du premier jet de mon roman pour adulte, qui sera un polar/fantastique.

Voilà, c’est dit.

Et pour concrétiser ce grand projet, je me fixe des buts hebdomadaires, des objectifs plus modestes qui réussissent les quatre tests cités plus haut.

Un petit pas à la fois et, surtout, le plaisir de parcourir le chemin, car le processus, ne l'oublions pas, est tout aussi important, sinon plus, que le projet fini.

Merci d’être là et de me lire.

Annie xxx…

mercredi 18 mai 2011

Je passe à autre chose...

Aujourd'hui, je suis allée à la poste.

Depuis le début de la semaine, j'y vais... J'attends une enveloppe. La même que celle attendue chaque année vers la mi-mai depuis 2008, l'année de la publication de mon roman. Vous devinez ce que c'est, n'est-ce pas ? Oui, c'est ça... Vous avez raison, c'est l'enveloppe qui contient mon chèque annuel des Éditions Pierre Tisseyre. C'est l'enveloppe qui contient aussi le rapport des ventes de mon livre.

Avec mon blogue sur le Net depuis mars 2010, ma page Facebook d'auteure et ma plus grande présence sur le Net (Twitter, Netlog, Facebook) depuis déjà un an, je me suis dit que cette année, les ventes allaient sûrement augmenter, que mon effort allait sûrement être récompensé. 

Bon, j'arrive donc à ma case postale, qui est située sur le bord du chemin non loin de chez moi, puis je l'ouvre. Dedans, un paquet d'enveloppes. Je les prends. En route vers la maison, j'examine chacune d'elles. Youpi !! Il y a celle que j'attendais.

Qu'est-ce que je fais ? Je l'ouvre ou je ne l'ouvre pas ? 

(???)

Je l'ouvre.

Tout excitée, je déchire l'enveloppe. Puis je découvre à l'intérieur qu'il n'y a que deux feuilles de papier. Ce n'est pas normal !! Je ne sais pas pourquoi, mais je ne veux pas lire le contenu tout de suite. J'aime mieux attendre d'être arrivée à la maison avant. Je les remets donc dans l'enveloppe. Une fois arrivée sur mon balcon, je m'assois et je lis tranquillement ce qui est écrit.

Bref, voulez-vous savoir combien de livres j'ai vendus cette année ? 

 7

Eh oui ! Voilà le résultat de mes nombreux efforts !! Je me sens riche... $$$ C'est incroyable!!

Parce que le total de mes ventes ne dépasse pas 50 $, le montant sera déposé sur le chèque de l'année prochaine.

J'ai absorbé le coup, ça n'a pas pris trop de temps. J'ai vite compris l'affaire pis j'ai passé à autre chose.

Mais pas complètement...

Vous vous rappelez, il y a plusieurs mois, suite au refus des éditions Pierre Tisseyre pour le deuxième tome de ma série Adeline, j'ai envoyé mon manuscrit à une autre maison d'édition, mais malheureusement, il n'a pas été accepté parce que cette maison ne publie pas de deuxième tome d'une série déjà entamée chez un autre éditeur. Ce refus, il ne m'a pas fait trop mal. Pour dire vrai, je m'y attendais un peu.

C'est vraiment dommage que les éditions Pierre Tisseyre aient refusé mon manuscrit. Il est plus difficile pour moi, maintenant, de publier mon deuxième tome chez un autre éditeur !! 

Alors, c'est vers le numérique que je me tourne. On verra ce que ça donnera. Je vous en reparle dans un prochain billet... 

Je mets donc aussi le tome 3 de ma série en veilleuse et je passe à autre chose.

Je travaille en ce moment sur un projet qui m'habite depuis 2005. Un roman pour adulte. Quand il sera plus avancé, je vous en reparlerai plus en détail. Je peux juste vous dire que je suis tout emballée !

C'est ça, la vie d'auteur ! C'est l'aventure !!

Quand ça ne fonctionne pas d'une manière, on essaie autre chose, et si ça ne fonctionne toujours pas, on passe à autre chose !!

Merci d'être là et de me lire.

Annie xxx...

jeudi 5 mai 2011

Une nouvelle publiée !!

Un petit mot pour vous informer que l'une de mes nouvelles a été publiée sur Le Chat Qui Louche, blogue littéraire de l'auteur Monsieur Alain Gagnon.

Si vous souhaitez la lire, cliquez ICI.

Vos commentaires sont les bienvenus. ;-)

C'est la première fois que je publie une nouvelle ! Je suis super contente !

Je tiens à remercier Monsieur Alain Gagnon de m'avoir donné la possibilité d'être lue.

À bientôt !

Annie xxx...

mardi 3 mai 2011

L'atelier de Marc Fisher

 Ce week-end, j’ai assisté à l’atelier de Marc Fisher (l’écrivain québécois le plus lu à travers le monde) en compagnie de mon amie Isabelle. C’était samedi le 30 avril, une journée superbe avec chaleur et soleil.

Monsieur Fisher est un homme drôle et charmant. Il nous a fait rire plusieurs fois. Nous étions une cinquantaine de participants dans la salle à écouter les nombreux conseils qu’il prodiguait avec générosité. J’ai écrit au moins vingt pages de notes…

Les conseils qui m’ont le plus touché sont les suivants :

1) Prendre un événement (ou une idée) et développer son potentiel dramatique au maximum. Cela veut dire : trouver toutes les ramifications dramatiques d’un seul événement ou d’une seule idée. Ce conseil, il l’a répété plusieurs fois durant la journée, et chaque fois il a résonné en moi, parce que je suis du genre à mettre plusieurs événements dans une histoire. Vous avez juste à lire mon premier roman Adeline, porteuse de l’améthyste, pour le savoir. Je touche à plein de choses sans toutefois les exploiter au maximum. Cependant, mon deuxième roman — qui est toujours à la recherche d’un éditeur — va plus en profondeur. J’y exploite davantage le potentiel dramatique des événements.
En dépit de cette réalisation, je suis consciente que je dois faire attention de ne pas trop en mettre dans une histoire, de rechercher l’événement qui contient le plus de potentiel dramatique, et l’exploiter.

2) L’importance d’avoir une prémisse pour écrire une histoire. Ayant une très grande imagination, je ne suis pas toujours consciente de la prémisse quand je suis en mode écriture d’un premier jet. Ce que je veux vraiment dire par cette histoire, ou plutôt ce que l’histoire tente de me dire n’est pas clair au début. Monsieur Fisher a mentionné que la prémisse se dévoile souvent lors de la réécriture du manuscrit. Fiou… ;-) Je ne suis donc pas à côté de la « track »!

Dans son livre Écriture, Stephen King, quant à lui, nous dit que c’est après avoir terminé l’écriture d’un premier jet qu’il se demande toujours ce que cette foutue histoire veut bien dire. Et c’est lors des réécritures qu’il le découvre.

La prémisse s'écrit en une seule phrase, et répond habituellement à la question : qu'est-ce que mon histoire raconte ?

3) L’importance de mettre le personnage principal en conflit dès les premières pages de votre livre. Pourquoi? Parce que la présence d’un conflit ou d’un problème suscite l’intérêt non seulement des lecteurs, mais d’abord et avant tout celui des éditeurs. Selon Monsieur Fisher, un personnage de roman doit vivre un problème sinon il n’est pas un personnage de roman. Pour qu’il le soit, il doit aussi avoir un but et une motivation et poser des gestes concrets pour obtenir ce qu’il veut. Bien entendu, sa quête, quelle qu’elle soit, ne doit pas être facile. Le personnage principal doit rencontrer une série d’obstacles d’intensité croissante, qui tendent vers la résolution du conflit. Monsieur Fisher a aussi ajouté que les lecteurs aiment les personnages intenses qui prennent des décisions et qui agissent, des personnages persévérants, qui ne se laissent pas abattre par l’ampleur des difficultés. Les personnages passifs ne font vraiment pas l’unanimité auprès des gens. Ce conseil a résonné en moi, car Adeline, personnage principal de mon premier roman, a cette fâcheuse habitude de subir les événements. Ce problème, par contre, je l’ai réglé dans mon second roman, où là, elle prend des décisions et agit, motivée par la peur d’être abandonnée par Jacob, son amoureux.

4) Noter dans un carnet toutes les choses qui nous touchent dans la vie et expliquer pourquoi. C’est bien beau de dire, et je me cite comme exemple, « j’aime vraiment beaucoup le chant des oiseaux au printemps. » Si je n’en trouve pas la raison, ça n’aura pas d’impact, et cela ne pourra pas servir dans une histoire. Il faut apprendre à exprimer en mots pourquoi une chose nous plaît et pourquoi une autre nous déplaît. Toujours dans mon cas. Que signifie le chant des oiseaux pour moi? La joie de vivre. En dépit de tous les événements dramatiques qui se produisent sur la planète, les oiseaux continuent de chanter et expriment ainsi leur joie d'être vivant. C'est un message d'espoir qu'ils nous livrent. Le sachant, je pourrais utiliser cette découverte comme prémisse dans une histoire.

Monsieur Fisher nous conseille aussi de nous poser des questions lors de nos lectures ou durant le visionnement d'un film. Si vous arrêtez la lecture d’un livre après trente pages, demandez-vous pourquoi vous le faites. Et essayez, lors de l’écriture de votre histoire, de ne pas commettre la même erreur que celle de l'auteur. Si une histoire vous plaît, que vous êtes incapable de poser le livre avant d’avoir lu le mot « Fin », demandez-vous pourquoi. Quelles techniques l’auteur utilise-t-il? Trouvez-les et appliquez-les dans vos histoires. Ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas doivent servir.

Ce conseil m’a parlé, car c’est quelque chose que je dois apprendre à faire : poser un regard analytique sur mes gestes spontanés et mes réactions physiques et émotionnelles.

Voici quelques citations de l’auteur :

« Écrire est un exercice d’humilité. »

« C’est par les réécritures que l’auteur découvre sa vraie histoire. »

« La fin d’une histoire doit créer une émotion chez le lecteur, laquelle témoigne de la réalisation de la prémisse. »

« La prémisse traduit la vision du monde de l’auteur. »

« Le premier chapitre doit être extrêmement captivant, car les éditeurs et les lecteurs d’aujourd’hui sont très impatients. »

« Quand on écrit, on est comme un boutiquier qui invite les gens à entrer dans sa boutique. » Il faisait référence, ici, aux premières lignes de notre histoire ou de chacun de nos chapitres.

« Tout, tout, tout doit servir dans un roman. Pas de bois mort! »

Voilà. Il y aurait d’autres trucs à dire sur tout ce qui nous a transmis cette journée-là. Pour en connaître davantage sur ses conseils, je vous réfère à son livre Conseils à un jeune romancier que vous pouvez vous procurer ICI.

Merci d’être là et de me lire.
À bientôt.
Annie xxx…