Ressentir! Quelle bénédiction!
Mon hypersensibilité, qui était mal interprétée par les adultes durant mon enfance parce que je la gérais terriblement mal, est maintenant un outil incomparable pour ressentir mes personnages. Je n'ai plus à m'en couper, à la rejeter comme je l'ai fait si longtemps... Elle fait partie de moi et me sert.
Ressentir! Quelle bénédiction!
Alors, entre deux romans, j'écris des nouvelles. Et le thème qui ressort est la mort. La mort sous tous ses angles. (titre provisoire de mon recueil) On dirait que ce sujet m'habite. Il était aussi présent dans mes romans Adeline, porteuse de l'améthyste et La brûlure d'Adeline. Pourtant, j'aime la vie...
Mais la mort ce n'est pas négatif, ce n'est qu'un passage...
J'ai aussi réalisé l'omniprésence de l'amour dans mes nouvelles : l'amour entre un homme et une femme, l'amour entre une mère et son enfant, le manque d'amour et ses conséquences, l'amour inconditionnel, le don de soi. Le thème de l'amour et celui de la mort se côtoient, s'allient, se marient. L'un ne va pas sans l'autre.
Peut-être parce que je suis une amoureuse... de la vie, de mes chats, de mon conjoint Pierre, de nos fils Rafaël et Benjamin, mais aussi des mots, de mes personnages et de leurs intrigues, des mystères, de ce monde que je porte en moi et qui ne demande qu'à vivre sur papier et dans la tête de mes lecteurs.
Alors, entre deux romans, j'écris... et je lis... Écrire une nouvelle et se faire publier par Mireille Pochard. Ce livre est une mine d'or pour tous ceux et celles qui veulent apprendre comment écrire une nouvelle. Dès la page 5, l'auteur y va de ses conseils stimulants : « Jetez-vous à l'eau et ayez confiance en vous! Ne vous souciez ni de l'orthographe ni de la syntaxe, le premier jet doit être un feu d'artifice. (...) Ne réfléchissez pas avant d'écrire, cela ferait fuir vos idées! (...) Écrivez rapidement, à la truelle : vous hésitez entre plusieurs termes? Écrivez-les tous, vous choisirez plus tard! Essayez d'écrire au plus près de vous-même et de ce que vous avez à dire, et surtout ne cherchez pas à faire beau : faites vrai et simple! »
Puis elle traite de tous les genres de nouvelle : photographiques, épistolaires, « contraste », autobiographique, nouvelle-instant (ma préférée)... Les chutes, en voulez-vous, en v'là! Une nouvelle se construit entre autres sur le doute. Le doute sur l'identité de l'un des protagonistes, sur la personnalité de l'un des personnages, sur le lieu, le cadre, le temps, l'objet... La nouvelle se construit aussi sur le quiproquo, le malentendu, le retournement de situation, la fausse piste... Il y a la double chute, la contre-chute, la chute ouverte. Toutes ces techniques sont merveilleusement élaborées dans le livre de Mireille Pochard, que je vous suggère fortement. Ce bouquin est très, très, très intéressant!
Alors, entre deux romans, comme vous le voyez, j'écris et je lis.
Merci d'être là et de me lire.
Annie xxx...
C'est intéressant de réfléchir aux thèmes qui nous viennent spontanément et qui imprègnent ce que nous écrivons. De ton côté, l'amour et la mort. Deux thèmes très riches!
RépondreSupprimerAllez, profite de l'inspiration!
Merci, Pat, pour tes bons mots. Et merci de ta visite sur mon blogue ! :o)
RépondreSupprimerAh! que c'est beau de te voir aller. Je voudrais encore avoir cette fougue. Ne suis pas assez décollée de la réalité des journées pour voir autre chose.
RépondreSupprimerJe suis tout à fait en accord avec le fait d'écrire ce que l'on ressent lorsque c'est possible de le faire. Rien de mieux pour nourrir l'imagination et parfois même donner lieu à des textes magnifiques. Merci de partager tout cela avec nous. Il faut continuer!
RépondreSupprimerTon enthousiasme et ta fraîcheur font beaucoup du bien et aident à se reconnecter à l'essentiel. Merci.
RépondreSupprimerJe suis heureuse que ce que j'écris puisse faire du bien... J'écoute mon coeur et je fais ce que j'aime le plus au monde : écrire et partager cette passion avec vous. Merci pour tous vos bons mots, ils me vont droit au coeur. À bientôt !
RépondreSupprimerVraiment intéressant ton billet, Annie. Tu me donne le goût de retourner à mon cahier et d'écrire tout ce qui me viens, librement, sans pudeur ni gêne... C'est donc ça! Tu donne l'impression d'être libre! Continue;)
RépondreSupprimerMerci Isabelle. Très heureuse que ce billet te motive. Je te souhaite de belles découvertes avec ta créativité... :o)
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