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vendredi 20 août 2010

Dernière partie de l'entrevue virtuelle avec Faly Stachak



Les livres de Faly et le monde de l’édition


Roman en chantier : Parmi tous vos projets, duquel êtes-vous le plus fier? Pourquoi?

Faly Stachak : Peut-être « Écrire, un plaisir à la portée de tous », c’est un best seller, je le savais, je n’en ai jamais douté, mais je ne ressens pas de la fierté. Dans la fierté, il y a de la vanité. Je n’en éprouve pas, j’ai confiance en moi, je sais ce que j’ai donné, je suis contente, contente qu’il soit utilisé. C’est toute ma vie de livres, et une facette de ma vie tout court que j’ai mis là-dedans. Je crois qu’un livre marche, quel qu’il soit, quand on y a mis toute la part d’amour, sans rien attendre au fond. L’écriture est don. Je suis heureuse que chacun puisse y trouver de quoi se nourrir. Quand je le prends, je ne le connais plus, on ne connaît plus les livres qu’on a écrits. Je le feuillette, comme en inconnu, et je me dis : « c’est toi qui a fait ça, cette masse de mots qui ont du sens et qui voyagent? » Et je n’en reviens pas, du courage qu’il m’a fallu, de la foi. Quand on écrit, c’est toujours difficile. Après, ça parait tout simple; incroyable.


La fierté, oui, parce que l’égo est là, ce sera pour la fiction publiée. J’ai écrit des « choses », mais je n’en suis pas satisfaite, ce n’est pas là maturité. Quand ce sera, très bientôt j’espère, j’aurais alors maîtrisé toutes les formes d’écriture. Exercer ce pouvoir-là qui m’a été donné. Ça fait un peu prétentieux et objectif militaire! Mais c’est mon exigence, et surtout mon métier!

Roman en chantier : Lequel de vos personnages vous a-t-il fait le plus évoluer? Expliquez en quoi il vous a fait grandir.


Faly Stachak : Il est trop tôt encore pour en parler. Ce qui est certain, ce qui me surprend toujours, c’est comme on peut sonder l’âme humaine avec les personnages, comprendre toujours plus, n’en finir jamais de s’étonner.

Roman en chantierPour qui écrivez-vous? Les adultes? Les enfants? Les adolescents?


Faly Stachak : Pour tout le monde. Actuellement, je suis sur quatre livres à la fois : en réécriture d’un grand conte qui a été monté en théâtre d’ombres, il y a plusieurs années de cela. L’écriture est à peine différente de celle employée pour les adultes, c’est le ton qui change, la proximité du narrateur et du lecteur. Un bon livre, vous le savez, n’a pas de frontière (ce qui ne veut pas dire qu’il sera bon!).

Je travaille aussi la suite d’« Écrire », mais cette fois, à l’usage des enfants. La demande m’en a été faite souvent. Je m’amuse plutôt, mais c’est long! Mon éditrice m’a demandé de le finir pour fin octobre – au début c’était fin septembre –, j’ai signé le contrat début juillet… À chaque fois, je déborde largement, mais bon, je veux me donner du temps pour que le lecteur soit content. J’ai un grand respect pour le travail, ce respect-là, c’est celui que le lecteur attend. C’est affaire de générosité l’écriture. À chaque fois, j’attaque avec l’impression de facilité, et puis je déchante. Tout prend du temps! Je cherche des propositions d’écriture partout, j’adore inventer, je lis beaucoup, dès que je peux, je soumets mon travail aux enfants, c’est eux qui vont choisir, qui notent : « excellent, très bien, bien, moyen, bof, nul ». Les « moyens, bof et nul », je les vire.

Pour inventer des propositions, je me mets dans la tête d’un enfant, je n’en reviens pas de la crudité, j’essaie aussi d’adopter cette façon de voir le monde, cette logique spécifique à l’enfant. Des raisonnements mathématiques, très purs, purs dans le sens du bon sens, de l’imparable, d’un mot ou d’une idée pour une autre, et ça colle.

Il y a le roman aussi, il ne me quitte jamais. Le thème, « l’impossible retour » à travers l’histoire singulière de quatre hommes, d’une même descendance.

Et puis, un projet de livre sur des expériences singulières et exemplaires en matière d’entrepreneuriat, avec un grand photographe. Vous voyez, dilettante! Je ne devrais faire que le roman… Mais tout m’enthousiasme au fond, et il faut bien vivre!

Roman en chantier : Combien de livres avez-vous écrits en tout?


Faly Stachak : J’ai publié quatre ouvrages.


Roman en chantier : Le titre de votre plus récente parution.


Faly Stachak : « Écrire pour la jeunesse »

Roman en chantier : À quelles maisons d’édition vos livres ont-ils été publiés?


Faly Stachak : Editions Eyrolles principalement. J’adore mon éditrice et j’ai une très grande liberté.

Les lectures de Faly

Roman en chantier : Que lisez-vous?

Faly Stachak : De tout, je pense, enfin, pas les romans français de St germain des prés, qui m’ennuient par leur problématique égocentrique!

Roman en chantier : Quels sont les auteurs qui vous inspirent le plus?

Faly Stachak : J’adore les épopées : Proust, quand je veux me sentir intelligente, quand je dois me mettre au boulot, me recentrer, c’est lui que je convoque, et avec lui, Bach. Mais j’adore Cervantes, Homère, Sophocle…

Les conseils de Faly

Roman en chantier : Selon vous, quelles sont les principales qualités pour devenir un auteur qui publie?

Faly Stachak : Vous me l’avez rappelé, chère Annie, et je ne le sais que trop, la discipline. Tout est affaire de travail, le reste, est fantasme!

Roman en chantier : Quel serait le meilleur conseil que vous donneriez à un jeune écrivain désireux de percer dans ce métier?

Faly Stachak : La réponse précédente! Ce qui nous est le plus essentiel, c’est souvent avec cela que l’on joue… Voilà le grand danger, de toutes nos vies d’Homme!

Roman en chantier : Merci infiniment, Faly, pour votre générosité. Nous vous souhaitons tout le succès du monde pour vos livres et dans tous vos projets.


Si vous voulez en connaître plus sur Faly Stachak, visitez ce LIEN. Et si vous voulez vous procurer ses livres, vous pouvez commander ICI.

Je vous remercie d'être là et de me lire... de nous lire!
Annie xxx...

1 commentaire:

  1. Ha discipline, discipline, discipline! Voilà ce qu'il faut pour mener à terme un projet d'écriture.

    Merci pour votre générosité! J'ai maintenant l'impression de mieux vous connaître:)

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