lundi 25 avril 2011

« Mettre la charrue avant les boeufs »

Vous connaissez cette expression ? 

À son propos, le dictionnaire des Expressions et Locutions de la série Les usuels du Robert, de l'édition 1989, dit ceci :
« “commencer par ce qui devrait être fait après” ou “aller trop vite en besogne”. Sous cette forme, l'expression date du XVIIIe siècle, mais on trouve la phrase proverbiale : la charrue va devant les boeufs “tout marche à l'envers”, dans les recueils du XVIIe siècle. On relève, en outre : tourner la charrue contre les boeufs “commencer par la fin” dès le XVe, et mettre la charrue devant les boeufs (-> Charrette) au XVe s. Un dictionnaire des proverbes, publié en Allemagne en 1750, donne le proverbe : c'est le monde à l'envers, la charrue mène les boeufs. »

Sur Internet, dans le Wiktionnaire, le dictionnaire libre, on lit : « Commencer par où l'on devrait terminer, faire avant ce qui devrait être fait après, faire les choses dans le désordre. » 

Toujours sur Internet, et sur le site Linternaute Encyclopédie, on peut lire : « Il faut savoir s'organiser et prendre les choses par leur commencement pour les réussir. Ce proverbe est souvent utilisé pour tempérer l'enthousiasme de quelqu'un d'inexpérimenté. » « L'image d'une charrue tirée par des boeufs est un symbole de logique puisqu'elle sous-entend que les éléments sont placés dans un ordre tel que le système puisse fonctionner. C'est cet aspect logique qui est mis en avant dans l'expression “mettre la charrue avant les boeufs”. En effet, cela signifie que les choses ne sont pas faites dans le bon ordre et que par conséquent, le résultat s'en ressentira forcément de façon négative. Auparavant, on disait “mettre la charrue devant les boeufs”. Mais par la suite, “devant” a pris le sens de “en face” et de “avant”. Au fil du temps, l'expression s'est donc transformée au profit de sa formulation actuelle. »

Si je vous parle de cette expression, c'est parce que c'est comme ça que je me sens depuis un mois. J'ai l'impression, avec ce blogue, mes autres présences sur le Net et mes divers ateliers d'écriture, d'avoir mis la charrue avant les boeufs.
Dans mon enthousiasme, je me suis avancée là où je n'aurais peut-être pas dû. Car l'expérience me manque pour mieux enseigner. J'ai été audacieuse. Et je suis parfaitement consciente que l'un des meilleurs moyens d'apprendre est d'enseigner. Je ne regrette rien, au contraire, le chemin traversé m'a permis d'en arriver à cette prise de conscience. Et j'ai beaucoup appris aussi. Mais dans mon cheminement d'écrivaine, je suis rendue là où je dois me retirer...  

Le but de ce billet est donc de vous informer que, durant les semaines et les mois suivants, je serai moins présente sur le Net (Blogue, Facebook, Twitter...).

Merci de votre compréhension.

À bientôt,

Annie xxx...   

lundi 18 avril 2011

Proposition d'écriture du mois d'avril 2011

Enfin, elle est là! Si les doigts vous démangent, alors c'est le temps ou jamais d'expérimenter autre chose avec la proposition d'écriture du mois d'avril. Amusez-vous! Et permettez à votre partie créative de s'exprimer librement... :-)

Bonne écriture et belles découvertes!

Annie xxx...  

Il n'y a pas que les faiblesses...

J'espère bien que non ! Si j'avais uniquement des failles et des faiblesses, j'aurais un sérieux problème, n'est-ce pas ? J'ai des qualités, mais oui ! Comme chacun d'entre vous. Nous avons tous des qualités. Ce sont ces petits (ou grands) trucs de notre personnalité qui nous rendent belles et beaux à nos yeux et (on l'espère aussi) aux yeux des autres. Pour certains c'est la franchise, pour d'autres c'est un sens de l'humour aiguisé. Il y a des gens honnêtes, bons, serviables. D'autres sont pragmatiques et droits. Bref, il y a autant de qualités que de gens sur Terre. Chacun répand sa teinte personnelle et c'est ce qui fait la beauté de l'être humain.

Moi, c'est une imagination ultra fertile qui me caractérise d'abord. Si je n'invente pas d'histoires, je m'invente alors des problèmes (dans ma relation de couple, avec mes enfants...) Vous voyez le genre ? Mon imagination est telle qu'il faut que je l'oriente de façon constructive, sinon elle s'emballe et part dans toutes les directions. Donc, cela exige que j'établisse une discipline d'écriture. En ouvrant les vannes tous les jours, laissant le trop-plein de mon énergie créative s'exprimer sur la page blanche, je respire, je reconnecte avec ma partie créative et je deviens une meilleure personne (une meilleure mère, une meilleure conjointe). C'est un fait ! Et si je dépasse trois jours sans écrire, les problèmes reviennent : la déprime, les idées noires, des scénarios qui roulent sans arrêt dans ma tête, l'impatience, la détresse émotionnelle... 
Ma survie, autant physique que psychologique et spirituelle, dépend de l'amour que je me donne. Et cet amour pour moi se fait en m'accordant un minimum d'une heure d'écriture par jour. Le matin, l'après-midi, le soir, la nuit, peu importe quand. Il me faut écrire...

Bon, je crois que je me suis écartée du sujet, non ? Je n'étais pas censée vous parler de mes qualités en tant qu'écrivaine ? 

Alors, outre mon imagination débordante, je suis aussi une personne déterminée, voire acharnée. Mon but : devenir une grande écrivaine. Je lis des dizaines de bouquins sur l'écriture, je suis et donne des ateliers d'écriture, je tiens un blogue sur l'écriture, je corresponds (par courriel et sur Facebook) avec d'autres écrivains, j'écris... Je ne perds pas espoir d'être publiée une deuxième fois, puis une troisième fois, une quatrième... Et plein d'autres fois. Voilà !

Je suis autodidacte. Mais j'ai aussi besoin des autres pour avancer. Nous, les écrivains, formons une grande famille. Nous nous entraidons, nous nous soutenons et nous nous encourageons. On est fait comme ça. Voilà !

Je possède une sensibilité à fleur de peau. Cette sensibilité me permet de mieux ressentir mes personnages et ce qui cloche dans mon écriture quand je suis en mode réécriture. Cette sensibilité, je dois mieux l'accepter, car lorsque j'étais plus jeune, elle a été incomprise. On l'a jugée pour ce qu'elle n'était pas. Et pendant des années, je me suis jugée pour ce que je n'étais pas. Ce qui a causé de sérieux problèmes d'estime de soi. Voilà.  

Je suis intuitive. J'écris plus par intuition que par ma volonté consciente. Quand j'écris, je ne contrôle rien, je suis en mode découverte, d'un mot à l'autre, défilant à l'écran. Oui, je sais, pour certains d'entre vous, cela peut paraître étrange. Je me fais même peur, parfois... Je fais peur surtout à cette partie de moi qui aime avoir le contrôle. Car il y a cette autre partie qui ne demande qu'à vivre, à s'envoler, à se libérer... Et quand je la laisse aller, ma vie devient belle, joyeuse, sereine. Je tombe alors amoureuse des fleurs, des oiseaux, d'une roche blanche, d'une pensée, d'une couleur, d'un regard... L'artiste en moi vit ! 

Voilà, c'étaient mes qualités comme écrivaine. 
Merci d'être là et de me lire.



Annie xxx...      

mercredi 6 avril 2011

Un regard honnête sur mes faiblesses d'écrivaine

Pour faire suite au billet de Patrice, que vous pouvez lire ICI, j’ai rédigé un billet sur mes principales faiblesses comme écrivaine. Les points sur lesquels je dois travailler plus fort. Je vous les livre en toute humilité. Je n’ai pas de gêne à le faire, car je sais pertinemment que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je n’ai publié qu’un seul roman… Même si j’aime beaucoup mon histoire, ce roman est imparfait. Je suis consciente qu’il contient de nombreuses faiblesses. Mais je l’aime quand même, car c’est le premier que j’ai publié et c’est avec lui que j’ai pu entrer dans le milieu de l’édition. Il m’a donc ouvert une porte…

Voici donc ces fameuses failles sur lesquelles je dois me pencher pour devenir un meilleur écrivain :

1) Le manque de précision dans ma visualisation.

Je ne visualise pas toujours très bien le milieu dans lequel évoluent mes personnages. Ce qui, dans ma narration, crée un effet d’un vide, de « non-ancrage ». Mes personnages semblent presque toujours être en apesanteur. Ne s’en tenir qu’à l’action et aux dialogues crée un manque d’atmosphère. Comme auteure, je dois apprendre à prendre le temps de m’imprégner du décor où les actions se déroulent, à m’immerger de l’atmosphère de la scène, de la sentir, de la vivre, pour ainsi mieux noter les détails signifiants qui habitent l’instant présent de mes personnages et qui apportent de la profondeur, de la texture à la description et à la narration.

2) Le manque de réflexion.

Je ne réfléchis pas toujours avant d’écrire. Ayant une imagination extrêmement vivante et débordante, j’écris donc ce que je vois, ce que j’entends, au fur et à mesure que les scènes se déroulent dans ma tête. Mais écrire de cette façon, si je ne suis pas totalement à l’écoute de la vraie histoire, de celle qui veut se dire, mène souvent vers des impasses : des situations contradictoires, par exemple, ou des frictions entre deux visions différentes. Ce qui, par la suite, nécessite de nombreuses réécritures et un travail énorme de réflexion.

3) Le manque de vision.

Souvent quand j’écris, surtout durant le premier jet, je ne sais pas vraiment ce que je veux dire aux lecteurs. Vous savez, ce « message » que tant d’écrivains véhiculent dans leur texte. Il y a des auteurs qui connaissent déjà en partant ce qu’ils veulent faire, ils sentent qu’ils ont un message à transmettre à un lectorat cible et utilisent leur imagination pour écrire une histoire qui montre les valeurs auxquelles ils tiennent ou celles qu’ils veulent dénoncer. À ces auteurs, je lève mon chapeau ! Moi, malheureusement, je ne suis pas comme ça. Je ne sais pas pourquoi. Et je crois que c’est une faiblesse, car écrire est un acte de communication, on communique quelque chose à quelqu’un, comme le dit si bien Élisabeth Vonarburg, dans son livre Comment écrire des histoires. Donc celui qui communique doit évidemment savoir ce qu’il veut dire par son histoire. Et à qui il veut le dire. Il doit avoir au départ une vision. Pourtant, quand je commence à écrire une nouvelle histoire, ma vision est presque toujours floue. J’ai une vague idée de ce que je veux dire, mais sans plus. Ma vision se précise, par contre, au fur et à mesure des réécritures. Mais à quel prix ? Beaucoup de temps perdu à réfléchir, à démêler les nombreux fils d’intrigue du roman, à réécrire…

4) La surutilisation des virgules et des deux points.

Dans la frénésie du premier jet, les virgules et les deux points se jettent spontanément sous ma plume, et pas toujours de la bonne façon. Mes phrases s’allongent et deviennent parfois incompréhensibles. Je dois toujours me relire pour bien cerner le sens de ma phrase, et ensuite la réécrire en modifiant la ponctuation.

5) Une imagination chaotique.

Mon imagination ressemble à une rivière qui dégèle au printemps : elle déborde… Je dois apprendre à canaliser cette énergie créatrice en faisant des exercices d’écriture régulièrement, sinon, lorsque j’écris pour avancer une histoire, toutes sortes d’idées me viennent et elles ne sont pas nécessairement bonnes pour l’histoire en cours d’écriture. Je dois donc faire le ménage dans le chaos de mon imaginaire, et pour y réussir, m’astreindre à un exercice d’écriture libre par jour ! Les livres de Natalie Goldberg, dont Writing Down the Bones, Thunder and Lightning et Wild Mind Living the writer’s life pourraient s’avérer d’excellents compagnons pour ce genre d’exercice…

Voilà. C’était mes principales faiblesses, comme écrivaine. J’en ai d’autres, bien sûr… Commençons par travailler sur elle, ensuite, je m’attaquerai aux autres. ;)

Merci d’être là et de me lire.
À bientôt,
Annie xxx…

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