Mes livres


Mon premier roman paru aux Éditions Pierre Tisseyre

Cette histoire est sortie de moi d'urgence, comme un bébé qui sort du ventre de sa mère. Elle poussait en dedans pour vivre sur papier, j'avais besoin de l'écrire, elle me forçait à m'asseoir sur ma chaise et à pianoter sur mon clavier. Trois semaines, il m'a fallu pour jeter les bases de cette histoire, à raison de 3 heures par jour. Un premier jet que j'ai dû, par la suite, réécrire plusieurs fois pour en arriver à la version définitive qui a été acceptée par les Éditions Pierre Tisseyre en mai 2007. Et en avril 2008, mon rêve s'est réalisé : mon livre, mon tout premier, se retrouve dans les librairies.


Adeline, porteuse de l'améthyste est une histoire d'amour, touchante et envoûtante, une histoire fantastique nous transportant dans le monde de cette jeune femme, tout à fait ordinaire, qui, grâce à son améthyste, retourne à l'époque de la Nouvelle-France et est témoin d'un drame. Adeline, qui reçoit aussi des lettres enfiévrées d'un amoureux anonyme, qui fait des rêves récurrents et qui rencontre Geunam, un sage scientifique ayant existé sur Mu, un continent disparu. Adeline, de laquelle l'améthyste a changé la vie,  jusqu'au jour où...


Toutes celles qui raffolent des histoires d'amour, mystérieuses et fantastiques, seront ravies par cette histoire. Les thèmes abordés sont : le premier amour, l'amitié, la famille, l'école, l'entraide, les convictions intérieures, l'intuition, le respect de soi, les voyages extracorporels...


Comme extrait de mon roman, j'ai choisi le chapitre 6.

Bonne lecture !

- chapitre 6 -

L’anneau d’argent




Dans la salle de bains, elle scruta l’image que lui renvoyait le miroir : un terrible épouvantail illuminé par de faibles rayons de soleil qui traversaient la fenêtre au-dessus de la baignoire. Adeline passa la brosse dans ses couettes rebelles. Puis, satisfaite de son apparence, elle rangeait ses effets dans son sac quand soudain une vive émotion la poigna au plexus. Sa vision déclinait à nouveau. Elle paniqua. Le souvenir de l’expérience vécue dans son cours d’informatique remontait à la surface. Qu’allait-il lui arriver ? Peu à peu, elle voyait son reflet disparaître derrière une brume grisâtre dans laquelle tournoyaient de petites billes lumineuses et argentées. Adeline s’assit sur le siège de la cuvette et s’agrippa au lavabo pour ne pas tomber. Elle sortit l’améthyste de sa poche. La pierre mauve brûlait légèrement la paume de sa main. Et « POC ! » Une fois de plus, Adeline jaillit d’elle-même par le sommet de la tête, pour ensuite être propulsée dans une brume grise totalement opaque. Tout à coup, des flashs fluorescents, venus de nulle part, l’éblouirent. Puis sa vue se replaça petit à petit.


Où suis-je ?


Adeline avait l’impression d’être suspendue dans le coin d’une pièce. L’endroit était immaculé, et elle flottait au-dessus, tout en observant en bas.


Des gens s’affairaient. Bizarrement, elle ne distinguait aucun visage. Que des corps qui entraient et sortaient de cette salle. Un jeune homme, très maigre et apparemment très malade, gisait dans un lit au centre de la pièce.


Je n’aime pas ça, ça sent la mort ! Adeline entendait des bips et toutes sortes de bruits qui provenaient des machines reliées au garçon. Des personnes s’agenouillaient près de lui. Une jeune femme serrait avec passion l’une de ses mains. Elle chuchotait à son oreille, alors que d’autres restaient à l’écart.


Un bip continu se fit entendre. Les secondes se figèrent.


J’étouffe. L’air manque. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Adeline vit les gens s’immobiliser. Aucun souffle, aucun mot. Le jeune homme dans le lit ne respirait plus. Le médecin s’approcha du malade. Il soupira. Il débrancha ensuite les fils et regarda chacun des visiteurs.


– Voilà, c’est fini, prononça-t-il avec une faible voix.


Un cri à fendre l’âme s’échappa de la jeune fille. Le son traversa Adeline comme une décharge électrique avant de disparaître dans les couloirs.


C’est fou comme sa détresse me saisit ! J’ai tellement mal, moi aussi… Adeline observa, impuissante, cette jeune femme pleurer la mort de celui qui semblait être son amoureux.


Ses cheveux... Une longue tignasse noire comme l’encre ! La femme éplorée enlaça le corps du défunt. Quelque chose brillait à son annulaire droit. Adeline ne savait pas pourquoi, mais cette chose l’attirait. Elle regarda plus attentivement, et…


Mais c’est un anneau d’argent relevé d’un onyx !


Une autre décharge électrique la traversa aussitôt.


C’est impossible ! J’ai une bague en tout point semblable à celle-là !


Son père l’a lui avait offerte pour ses seize ans…


Ce détail révélateur ramena brusquement l’adolescente dans son enveloppe corporelle. Adeline se retrouva, à sa grande surprise, étendue par terre dans la salle de bains, et non assise sur la toilette comme elle l’était, juste avant que ce mystérieux phénomène se produise. Quelle heure est-il ? se demanda-t-elle. Combien de temps suis-je restée couchée sur le plancher ? Tout engourdie, la jeune femme se redressa avec une douleur au front. Elle avait dû se cogner la tête en tombant. Elle consulta sa montre. Il s’était écoulé à peine cinq minutes.


Un éclat lumineux attira soudain son attention au sol. Elle vit la pierre mauve, immobile, près de la porte. Un halo semblait l’entourer. Curieuse, Adeline se pencha pour la ramasser. La pierre, extrêmement chaude, roula au creux de sa main. Puis, la semi-précieuse perdit sa lumière, comme si le pouvoir qu’elle portait venait de s’en aller, lui aussi. Troublée, la jeune femme la glissa d’un geste rapide dans sa poche.


– Je suis en train de devenir folle, c’est ça ! Comme tante Vivi…


Elle se releva, et cala trois grands verres d’eau en se concentrant sur la fraîcheur du liquide dans sa gorge.


Ensuite, Adeline se dirigea vers la cuisine. Elle attrapa son sac, son coupe-vent, et sortit de la maison. Elle verrouilla la porte, elle enfourcha sa bicyclette. En peu de temps, l’adolescente arriva à l’école. Elle rangea son vélo et se déplaça comme un automate vers son local, avec la brûlante certitude que la fille de sa vision n’était nulle autre qu’elle-même !


Si l'histoire vous passionne, vous pouvez vous procurer mon livre aux librairies en ligne suivantes :

Librairie Pantoute
Renaud-Bray
Archambault
Librairie Citation

Merci de tout coeur ! 





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