Voilà, c'est fait! J'ai écrit jusqu'à ce jour 50 673 mots. J'ai réussi mon NANOWRIMO! Il ne me reste plus qu'un dernier chapitre à écrire et mon histoire sera complète. Du moins, son squelette, ses bases : le canevas, comme l'a si bien exprimé une blogueuse dans son billet.
Sur l'heure du diner, aujourd'hui, Pierre, mon compagnon de vie (depuis 24 ans) m'a appelée. Il voulait savoir si j'avais atteint ou non mes 50 000 mots. Je l'ai rassuré en lui disant que oui. Il me trouvait plutôt distante, ces jours-ci, absorbée. C'est normal, c'est l'écriture d'un roman, c'est l'immersion dans un univers autre que le sien. Pierre avait hâte de me retrouver, je crois...
En décembre, je laisse refroidir mon premier jet. Puis en janvier, je commence les réécritures. J'ai hâte... Plonger plus creux dans mes personnages, dans leur vie, leur motivation, leur paradoxe, installer l'atmosphère, le décor, y décrire les senteurs, les réactions face aux senteurs, trouver un symbolisme, un motif récurrent (s'il y a lieu), peaufiner les dialogues, les scènes d'action, les descriptions, m'assurer que la tension dramatique soit présente dans toutes mes scènes, que la structure se tienne...
L'écriture d'un premier jet n'est que la pointe de l'iceberg de votre histoire, tout le reste est à découvrir durant les nombreuses réécritures qui s'ensuivront.
Un premier jet est dans sa nature une écriture imparfaite, il faut se le dire et se le redire. Et surtout accepter que cette étape soit inhérente au processus de la création littéraire. Le sachant, vous pourrez alors regarder votre premier jet autrement qu'avec les yeux de votre critique intérieur. C'est tout à fait normal qu'un premier jet soit pourri! Eh oui! Toutefois, l'expression « pourri » ne veut pas dire juste bon à jeter à la poubelle. « Pourri » veut dire être conscient de son imperfection, mais aussi des trésors qui s'y rattachent. Sous ce canevas se cachent inévitablement des pistes à approfondir. Des perles, jetées là, sur la page, par votre inconscient, qui sont prêtes à être cueillies. Ou, si vous voulez, des voies qui ne demandent qu'à être explorées. Alors, plongez, enfoncez-vous dans ces profondeurs inconnues, osez aller plus loin, au risque de vous perdre. On ne se perd jamais vraiment, de toute façon. Votre intuition et votre sensibilité d'écrivain vous guideront, ne l'oubliez pas.
La réécriture est un art.
Merci d'être là et de me lire.
À bientôt,
Annie xxx...