lundi 13 juin 2011

ÊTRE ÉCRIVAIN

Voici un extrait d’un billet que j’ai lu sur le site enviedécrire.com. Si vous souhaitez lire l’article dans son entier, cliquez ICI.

« Raymond Queneau : le travailleur

Pour l’auteur de Zazie dans le métro, l’éditeur doit se poser une question : le manuscrit est-il publiable ou pas ? Avec un corollaire concernant l’auteur : “S’agit-il d’un écrivain, d’un futur écrivain ou de quelqu’un qui est tout à fait en dehors du coup ?”

Et la distinction, pour Raymond Queneau, se faisait toujours de manière évidente. Elle se cristallise autour de la notion de travail. Être écrivain, selon lui, ne s’improvise pas. C’est un véritable métier, au même titre qu’être acrobate ou menuisier. Ainsi, il estimait que “le professionnel de l’écriture a déjà conscience de ce que c’est que l’écriture, le métier, le travail de l’écrivain et que ce qu’il écrit est destiné à être publié”. Contrairement à l’amateur, il s’agit de quelqu’un “qui ne pense pas qu’à soi-même, qui n’écrit pas pour son propre plaisir, qui n’écrit pas pour se soulager.”

“Un écrivain, c’est quelqu’un qui se rend compte qu’on n’écrit pas seulement pour se faire plaisir à soi-même, quelqu’un qui a conscience de ne pas être seul. L’homme, ou la femme, qui est véritablement intéressé par l’écriture sait qu’il appartient à la communauté des autres écrivains, qu’il a des contemporains qui le jugeront, qui le critiqueront, qui écriront parallèlement à lui, développait Raymond Queneau. L’amateur, c’est malheureusement quelqu’un qui reste en lui-même, qui peut écrire des choses agréables, mais qui n’a pas la puissance nécessaire pour communiquer avec les autres, avec le public.”

S’il jugeait le travail essentiel, il pensait aussi que le métier d’écrivain est nécessairement une vocation précoce. “Il y a des exemples d’écrivains tardifs. Mais, le plus souvent, c’est un signe pathologique. Presque toujours, un écrivain écrit tôt, écrit jeune, soutenait-il. A ma connaissance, la plupart des écrivains écrivent depuis l’enfance. Ils ont commencé à sept, huit, dix ans, presque tous…” Avant de conclure : “C’est un phénomène mystérieux.” »

Fiou… Je suis donc un écrivain ! ;-)

Merci d’être là et de me lire.
Annie xxx...

11 commentaires:

  1. Il reste qu'on peut écrire jeune... pour se soulager et non pas pour vouloir communiquer avec les autres. Alors?

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  2. @ ClaudeL : Oui, et on appelle ça écrire dans son journal intime. Moi, j'ai commencé à écrire des histoires dès que j'ai pu écrire des lettres et des mots. Cette faculté d'invention était très puissante dans ma jeunesse... Et je crois que c'est à cela que faisait référence Monsieur Queneau. :-)

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  3. Mince, 28 ans, c'est 20 ans trop tard pour commencer à écrire, alors ?
    A part la vocation précoce, le reste me parle bien (bon, c'est Queneau aussi, pas étonnant) ;)

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  4. @ Paumadou : 28 ans, c'est encore très jeune ! Même à 43 ans, on est jeune... Je crois qu'on peut rester jeune toute notre vie, si on le désire ! ;)

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  5. Excellent, merci de partager! Pis oui, ça me rassure aussi ;).

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  6. "...qui n’écrit pas pour son propre plaisir..." c'est encore drôle! Mais je comprends ce qu'il veut dire, en fait c'est "...qui n’écrit pas QUE pour son propre plaisir..." :oP
    Cela dit, si avoir passé mon enfance en jouant le rôle de scénariste, metteure en scène, caméraman pour des films dans lesquels mes poupées tenaient la vedette, alors oui, ce point de vue me parle et me rassure! lol

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  7. Plutôt d'accord moi aussi avec cette idée de l'écrivain...
    Avoir l'écriture chevillée au corps et à l'âme + le travail + n'écrire pas seulement pour soi-même...

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  8. @ Alexandre : Tant mieux !!! ;-)) Et merci d'être passé sur le blogue et d'y laisser un commentaire ! ;-)

    @ Marie-Claude : J'ai déjà lu, quelque part, que les premiers jeux de notre enfance sont directement liés à notre mission sur Terre. Quand on est enfant, on est ce qu'on est. Nous n'avons pas encore introjecté les « jolis parasites » parentaux. Non pas que ces parasites soient une part négative de notre personnalité, car ils sont là pour nous rendre plus forts, mais ils nous empêchent, lorsqu'ils nous contrôlent, de réaliser le but de notre venue sur Terre.
    Alors, ma chère, selon la vision de Monsieur Queneau, tu es un écrivain !! :-) Et merci d'être passée sur le blogue !

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  9. Merci beaucoup pour ce billet! Ça m'interpelle aussi ce que tu dis sur les jeux de notre enfance. Je me rappelle avoir beaucoup inventé d'histoires dans ma tête, mais les écrire, pas souvent. Mes 7-8-9 ans sont floues, mais je me rappelle très bien que c'est à cette période que j'ai décidé que plus tard j'écrirais. Étrange.

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  10. @ Bleue Azur : Merci d'être passée sur le blog et d'y laisser un commentaire, c'est gentil ! :-)

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  11. @ Hélène : Non, ce n'est pas étrange du tout. Enfants, nous sommes plus en contact avec notre âme, car notre mental avec toute sa lourdeur mécanique n'est pas encore mis en branle. Nous connaissons intuitivement la raison de notre venue en ce monde.
    En tout cas, c'est ce que moi je crois. Donc, sachez que cette vérité, qui est mienne, peut ne pas convenir à tous...
    Merci d'être passée sur le blogue ! :-)

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