mardi 19 octobre 2010

États d'âme en vrac

Aujourd'hui, je souhaite partager avec vous ce que j'ai vécu, hier. J'ai écrit 1800 mots d'une nouvelle histoire. J'ignore où elle me mènera, mais je voulais, avant de commencer le NaNoWriMo, voir si j'étais capable d'écrire au moins 1700 mots par jour. Eh bien oui! Ça m'a pris deux heures et demie pour sortir le tout, avec un ralentissement vers les 1100 mots, mais j'ai continué. Après, j'étais contente de moi. Il n'y avait pas que cette satisfaction qui me rendait heureuse, mais aussi cette paix intérieure qui, suite à l'écriture, s'est installée dans mon coeur, ce sentiment d'avoir répondu à un besoin.

Pour moi, écrire est viscéral! Je ne pourrais pas m'en passer.

Ces derniers jours, j'ai pris conscience que ma créativité faisait partie de moi au même titre que mes deux bras, mes deux jambes, ma tête. Ma créativité est un autre membre de mon corps. Un membre invisible, certes, mais un membre tout de même. C'est là, toujours là, et je dois apprendre à lui donner l'espace dont elle a besoin pour être! J'ai décidé de donner un prénom à ma créativité. Florence. C'est plus facile ainsi de communiquer avec elle et de la rendre vivante à mes yeux. Car Florence, lorsque je la mets de côté trop longtemps, se fait sentir. Une congestion s'installe dans mon corps PHYSIQUE : les sinus, les muscles, la digestion... Elle est là, elle pousse, elle veut sortir, respirer, vivre, s'envoler...

C'est un acte d'amour envers moi que de lui permettre de s'exprimer. 

Ce n'est pas encore facile, je l'avoue, même si j'ai le privilège de pouvoir demeurer à la maison grâce à la générosité infinie de Pierre, mon compagnon de vie. On dirait que parce que j'ai ce merveilleux privilège, il me faut à tout prix redonner, comme si je ne pouvais garder cela pour moi. Alors, je me lance dans plein de trucs pour les autres : ma famille, les ami(e)s, les gens qui auraient besoin de mon expertise (du peu que j'en ai, pour l'instant)... Il y a tellement de choses à faire! La lessive à terminer, les repas à préparer, les boîtes à lunch, les plantes à arroser, les feuilles à ramasser, les articles sur les blogues à écrire, les ateliers d'écriture (mais ça, j'adore!)...  
C'est un fait que j'aime redonner. Je ne peux le nier. Servir la vie, d'une manière ou d'une autre, me rend heureuse. Et redonner à la vie, c'est aussi laisser ma créativité (Florence) être. Cette dernière phrase, je devrais la graver sur mon front, car lorsque je me regarderais dans le miroir, je n'aurais pas le choix de la lire et... de ne pas l'oublier!

Dans ma routine d'écriture, l'idéal serait qu'avant de faire quoi que ce soit d'autre, mes 1500 mots, minimum, devraient être écrits. Le matin, c'est la plongée dans l'imaginaire. L'après-midi, réécriture, blogue, lessive...
Vais-je suivre cette routine? Je le veux...

Durant le NaNoWriMo, je n'aurai pas le choix. Et justement, le NaNoWriMo est un prétexte pour écrire. Héhé! Je déjoue mon affreux Horace (prénom donné à mon critique intérieur). J'ai tellement hâte de commencer! J'ai déjà une idée de la situation de départ de mon troisième tome d'Adeline, de l'arc dramatique par lequel elle va passer et de la structure narrative du roman. Je connais vaguement la dernière scène du livre. J'ai essayé, comme je l'avais mentionné à Audrey, d'écrire un plan. Je voulais expérimenter autre chose. Mais j'ai eu l'impression de perdre mon temps. Je n'aime pas que mon cerveau gauche prenne le contrôle. Qui me dit que ce que je vais écrire va être exactement ce que j'avais planifié? Non, je préfère plutôt faire confiance à mon écrivain intérieur (Florence). Je suis beaucoup plus à l'aise de laisser Florence me guider dans l'histoire que de laisser mon cerveau gauche contrôler le tout. J'ai comme une « écoeurite » aigüe du contrôle. Cependant le piège dans cette façon de faire est de ne pas me perdre et m'éloigner du filon principal. J'ai un truc que j'ai acquis avec ma jeune expérience d'écrivaine! J'écoute ce que ça me dit et ce que ça me fait en dedans. Quand j'écris un passage qui s'écarte du chemin, il y a un malaise qui s'installe en moi. Ça grince et je ne me sens pas bien du tout. C'est le signe qu'il faut que je recule dans l'histoire pour trouver le passage où j'ai bifurqué. Une fois le passage retrouvé, j'en écris différentes versions jusqu'à ce que je ressente de nouveau mon élan et mon enthousiasme, preuves que la version que je suis en train d'écrire est la bonne. Alors, je poursuis l'écriture.  

Je suis contente de vous avoir raconté tout ça.

Merci d'être là et de me lire, ça me fait du bien.

Au plaisir,
Annie xxx...

14 commentaires:

  1. Je ressens ça aussi, une fatigue, une congestion physique lorsque ça fait longtemps que je n'écris pas.

    Nous sommes de drôles de créatures, n'est-ce pas?

    Je suis content de te savoir en si grande forme. 1800 mots! Ça s'annonce bien. Allez, bonne écriture et longue vie à Florence!! ;)

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  2. Contente de te savoir toujours vivant!! ;) J'espère que ta réécriture va bien.

    Oui, en effet, nous somme de drôles de créatures. Je crois que c'est ça être écrivain. On vit avec un pied sur Terre et l'autre solidement fixé quelque part ailleurs, dans un autre monde... Il faut apprendre à accepté qui l'on est et à l'assumer, n'est-ce pas? Sinon, rien ne va plus!! En tout cas, dans mon cas...

    Eh oui, je l'adore, Florence! Là, en ce moment,je sais qu'elle me dit d'aller creser dans l'imaginaire avant que les garçons arrivent de l'école.

    Alors tourlou !

    Annie :o)

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  3. OUPS !! ERREURS !!
    Nous sommeS...
    ...à accepteR
    creUser...

    Où avais-je la tête, bons sang ! Dans les nuages ?

    Désolée...

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  4. Annie tu es trop drôle avec tes noms pour ta créativité et pour ton critique intérieur!!!
    Je suis certaine que tu gagneras ton pari avec le NanoWrimo parce que tu es quelqu'un qui ne s'engage jamais à la légère et qui va au bout de ses projets!
    Je te souhaite toute la créativité nécessaire et je suis persuadée qu'elle sera au rendez-vous ;)
    XXX

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  5. Salut Annie, je te trouve courageuse et persévérente, je suis certaine que tu y arriveras. Je me suis déjà inscrite au NanoWrimo, mais je ne sais vraiment pas si je pourrai "livrer la marchandise". Tant pis, je me lance aussi.
    Bonne chance!

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  6. @ Céline : Bravo Céline ! Toi aussi tu es courageuse. Si tu veux, durant le NaNoWriMo, on pourra correspondre, s'encourager. Qu'en penses-tu ? Et MERCI pour tes bons mots.

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  7. @Isabelle : Merci, ma chère amie. Tes mots me touchent. Et j'aime bien Florence et Horace. Ils forment un beau ti-couple!! ;)
    À bientôt ! xxx...

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  8. Bravo pour tes 1800 mots, je suis sûre moi aussi que tu vas réussir le Nano ! Que j'ai hâte au 1er novembre !!!

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  9. Bonjour Annie. Nous pourrons certainement correspondre, car en évaluant les situations actuelles; domestique et professionnelle, en plus d'une inscription à un atelier d'écriture tous les samedi matin de novembre, j'aurais probablement besoin d'un petit encouragement. En fait, j'ai peur de manquer de temps. Je vais me lancer dans l'expérience, un jour à la fois. Merci Annie.

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  10. Bonne continuation dans votre écriture ! Pour ma part, ce qui me plaît dans l'écriture c'est le fait d'être surpris moi-même par ce que j'écris. J'aime être "coincé", à un moment donné de mon récit, parce que j'ai entremêlé mes personnages de façon inattendue ou que j'ai entremêlé les fils de l'action et que je suis obligé d'inventer quelque chose afin de sortir mon héros de l'embarras. Je suis obligé d'inventer quelque chose parce que le héros est sur le point de mourir et que je n'ai pas prévu le scénario à l'avance. Cette sensation d'urgence, cette obligation d'improviser et de réfléchir à votre roman, je pense que vous la connaissez aussi si vous écrivez.

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  11. @ Céline : Super ! Nous pouvons être amies d'écriture sur le site du NaNoWriMo. Tu as juste à m'ajouter à ta liste de « Buddies », et on pourra s'écrire. Qu'en penses-tu ? Mon username est AnnieP68. À bientôt !

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  12. À Greg : Oui, et parfois, durant l'écriture, je dois m'arrêter et prendre le temps d'interviewer mes personnages pour connaître leurs réactions, leurs pensées, leurs émotions face à ce qu'ils sont en train de vivre. Ça m'est arrivé vers la fin de La brûlure d'Adeline (manuscrit qui est toujours en attente d'une réponse). Oui, je comprends ce que vous voulez dire. Il ne faut pas non plus inventer n'importe quoi. C'est pourquoi il faut réfléchir...

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  13. Bonjour Annie. Certainement que je mettrai ton nom dans mes "Buddies" aussitôt que j'aurai trouvé la bonne façon de le faire. Mon username est lunelune. Je te donne des nouvelles plus tard. Merci.

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