mardi 25 mai 2010

Le travail de mon inconscient

J'ai beaucoup relu mon texte, et je dois l'admettre, 95 % de mon histoire est racontée du point de vue d'Adeline. Je suis pratiquement toujours dans sa tête. Je ne le voyais pas avant! Je croyais que mon narrateur était omniscient. Et ça m'a fait réfléchir sur le genre d'écrivaine que je suis ou plutôt sur celle que je ne suis pas.

Je ne suis pas celle qui planifie et organise une histoire d'avance.
Je ne suis pas celle qui connaît tous ses personnages comme sa poche quand elle commence à écrire une histoire.
Je ne suis pas celle qui réfléchit trop en partant.
Je ne suis pas vraiment structurée dans ma démarche d'écriture.
Je ne suis pas celle qui sait où elle s'en va avec son histoire.

Devant moi, c'est toujours l'inconnu!

Je suis une écrivaine qui doit apprendre à travailler avec son inconscient. Un inconscient chargé! Imaginez un immense réservoir hydro-électrique avec un barrage muni de vannes. C'est moi! Mes différents corps (physique, émotionnel, mental) représentent le barrage, et l'eau, la substance créative de mon inconscient. Si l'eau s'accumule trop, une tension s'opère alors sur le barrage : il pourrait craquer et se briser. Si je contrôle trop ma créativité pour XYZ raisons, une tension s'opère sur mes corps intérieurs : je perds le goût de vivre (émotionnel), je tombe extrêmement fatiguée et plusieurs malaises physiques apparaissent (physique) et mes pensées s'activent dans tous les sens (mental). Donc, vous comprenez qu'il m'est vital d'ouvrir les vannes.

Mais une fois cette action faite, je dois apprendre à me relire et à voir ce que mon inconscient m'a fait écrire. D'où la démarche que j'entreprends depuis quelques années à lire plusieurs livres sur l'écriture, à m'inscrire à des ateliers, à suivre des cours à l'UQTR en littérature puis même à donner des ateliers d'écriture. Ne dit-on pas qu'on enseigne le mieux ce qu'on a le plus à apprendre ?

Alors, mon roman, La brûlure d'Adeline, est écrit en « il » avec le point de vue d'Adeline. La voix que j'utilise pour raconter mon histoire est celle de ce personnage. Encore là, c'est la voix que mon inconscient a jetée sur la feuille et dont j'ai pris conscience par la suite. Rien n'était planifié! Ou plutôt, ça l'était, mais pas par mon esprit conscient et contrôlant, mais par une autre partie de moi qui connaît déjà tout de l'histoire que je suis en train d'écrire! C'est la partie spirituelle de mon être (l'âme si vous voulez ou l'écrivain intérieur) qui communique avec mon conscient par mon inconscient.

En fait, mon inconscient me fait penser à un cheval pur-sang. Vous savez, celui qui est enfermé dans son box, juste avant le départ d'une course. Fougueux et impatient, l'animal n'en peut plus d'attendre que la porte s'ouvre pour galoper dans le sable et libérer cette énergie qui fourmille dans ses pattes. Écrire, écrire et écrire encore...

Merci d'être là et de me lire.

Annie :0) xxx...

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