jeudi 31 mars 2011

L'artiste est un cartographe

Je suis en train de relire L'Art Pratique de la Créativité de Julia Cameron, paru en 1999 aux Édition du Roseau, et ce livre me fait énormément de bien. Il m'aide à me reconnecter avec ma réalité intérieure. Cette auteure comprend vraiment la nature profonde des artistes, leur monde intérieur, leur énergie créatrice et tout ce qui peut leur arriver lorsqu'ils contrôlent trop cette énergie.

Je suis actuellement rendue au chapitre intitulé Découverte de la notion de perspective, à la section titrée CARTOGRAPHIE. Et ce que je lis me passionne tellement que je ne peux m'empêcher de le partager avec vous.

Voici donc ce que Julia nous raconte : (p. 99-100-101)

« Un artiste est un cartographe qui dessine les cartes du monde. Le monde à l'intérieur de lui et le monde tel qu'il le voit. Parfois, le monde représenté est très étrange, ce qui fait que ses cartes sont rejetées. Elles sont considérées comme irréalistes, déformées ou invraisemblables. Magelan navigua avec des cartes dressées en grande partie sur des conjectures. Les artistes jouent toujours avec l'imagination et les conjectures pour ce qui est de la forme des choses qu'ils voient et savent.
Une grande oeuvre d'art est une oeuvre qui réussit à captiver l'imagination d'un vaste public sur un problème autrefois latent. L'ouvrage Les raisins de la colère nous a fait voir les aléas de la crise de 1929. Le film Vol au-dessus d'un nid de coucou a mis en relief les horreurs des institutions psychiatriques de l'Amérique. Toutes les nouvelles sont “nouvelles”, car elles cherchent à nous dire quelque chose de nouveau. Connu ou inconnu, célèbre ou anonyme, tout art cherche à cartographier le territoire du coeur.
Je le répète, nous, les artistes, sommes des cartographes. Nous dessinons à partir de notre propre expérience, nous dessinons notre expérience en croquant le territoire que nous avons exploré et qui sera exploré par d'autres. Les impressions émanant d'un roman ou d'une composition musicale peuvent précéder de loin la cartographie du conscient collectif d'une époque. C'est pour cela que les artistes doivent faire preuve de courage, d'héroïsme même, pour déclarer ce qu'ils voient et entendent.
Au début de sa carrière, Beethoven jouissait d'une grande renommée personnelle et professionnelle. Ses oeuvres étaient écoutées partout et tenues en haute estime. Acclamé comme musicien de grand talent et très créatif, la vie lui souriait et ses horizons s'élargissaient. Mais le temps passant, le sort de Beethoven changea. Aux yeux des gens, ses oeuvres devenaient de moins accessibles, trop abstraites et exigeantes. Alors que ses difficultés avec la perte de l'ouïe accentuèrent son isolement, il plongea dans une éprouvante dépression presque suicidaire. Il était pris entre deux feux, car il sentait l'appel à composer une musique qui venait remettre en question son talent de musicien auprès du public. Il n'aurait pas été intègre avec lui-même s'il était revenu au style de ses compositions précédentes. Il ne semblait plus y avoir aucune audience pour ses oeuvres musicales, à part lui et Dieu. Envisageant le suicide, Beethoven opta de vivre et, dans une lettre qu'il écrivit à Dieu, fit le voeu de continuer à écrire de la musique, quel que fût l'accueil qui lui serait réservé. Il composait de la musique “pour la gloire de Dieu uniquement”. Cette musique, trop moderne et trop évoluée pour son époque, en est venue à être considérée comme un chef-d'oeuvre des siècles plus tard. Visionnaire et chef de file dans le domaine de la pensée musicale, Beethoven a composé pour notre époque, pas pour la sienne. 
En tant qu'artistes, non seulement nous représentons la réalité telle qu'elle est, mais nous esquissons aussi les contours de réalités plus éloignées. C'est pour cette raison qu'Ezra Pound nous a qualifiés “d'antennes de la race”. C'est pour cela que nos perceptions sont si souvent évincées parce que ne reflétant pas la réalité, alors qu'en fait elles appartiennent à une réalité dans laquelle nous ne nous trouvons pas encore. »

Plus loin, l'auteure ajoute : « En tant qu'artistes, nous devons faire preuve de respect et de compassion envers nous-mêmes, vu les difficultés inhérentes à notre vocation. La grande aventure qu'est une vie de créativité ne concerne pas tant le territoire couvert que le fait que la majeure partie de ce que nous voyons n'a pas encore été vue. »

WOW !
Qu'en pensez-vous? A-t-elle raison de croire que nous, les artistes, sommes des cartographes, des visionnaires? J'aimerais bien vous lire...



Merci d'être là.
Annie xxx... 

jeudi 24 mars 2011

Entrevue virtuelle avec SYLVIE GAYDOS


En entrevue virtuelle, ce mois-ci, nous recevons Madame SYLVIE GAYDOS, auteure d'Impasse, son premier roman, publié aux Éditions de Mortagne, en février 2011. C'est tout neuf et tout chaud.
Nous tenons à remercier Madame Gaydos d'avoir accepté de participer à l'entrevue virtuelle sur Roman en chantier. C'est extrêmement gentil de sa part. :-)

Écoutons-la, maintenant, nous parler de sa relation avec l'écriture, de son processus créatif et de bien d'autres choses.


La relation de SYLVIE avec l’écriture


ROMAN EN CHANTIER : À quel moment dans votre vie s’est manifesté votre désir d’écrire et à quel moment avez-vous commencé à écrire?

SYLVIE : J’ai toujours aimé lire et écrire, mais la décision de tenter l’écriture d’un roman est venue au début de la quarantaine. J’ai eu à surmonter quelques scrupules avant de m’y mettre, ce qui a repoussé le début de l’aventure d’un an ou deux. Inutilement, d’ailleurs, ce qui est facile à dire, après coup. :-)

ROMAN EN CHANTIER : Est-ce que l’écriture est un besoin pour vous? Si oui, pourquoi?

SYLVIE : Dans mon cas, qualifier l’écriture de besoin est peut-être un peu exagéré, mais c’est un grand plaisir auquel j’accorde une belle priorité dans l’ensemble de mes activités. J’ai vécu longtemps sans écrire de la fiction, alors aucun doute je pourrais continuer de respirer si je cessais de mettre sur papier les histoires qui m’occupent la tête!!

ROMAN EN CHANTIER : Écrivez-vous à temps plein? Ou en parallèle avec un autre métier?

SYLVIE : En parallèle avec un autre métier, comme la plupart des écrivains. Par contre, j’ai la chance de gérer mon temps selon mes besoins. J’ai donc réservé deux jours de semaine à l’écriture, ce qui n’est pas si mal. En vérité, je ne suis pas convaincue que j’aimerais exercer le métier d’écrivain à temps plein… J’aurais l’impression d’être trop souvent dans mon imaginaire et pas assez dans la vraie vie.

ROMAN EN CHANTIER : Quelle est votre routine d’écriture? (Écrivez-vous le matin, l’après-midi, le soir ou pendant la nuit? Combien d’heures par jour? De quoi vous entourez-vous pour écrire? De photos? De plantes? De toutous? De vos chats? Écrivez-vous à la maison ou dans les cafés, dans les parcs ou en plein cœur de la nature? Avez-vous un espace juste pour vous? Si oui, à quoi ressemble-t-il? Etc.)

SYLVIE : Ouf! Je vais essayer de répondre! :-) Je dois me discipliner pour écrire le matin, ce n’est pas naturel, mais plus la journée avance, plus je deviens productive. Les bonnes journées, je peux aller jusqu’à minuit avant d’atteindre ma saturation. Là, j’arrête et, habituellement, la satisfaction est grande. J’écris surtout à la maison, dans mon bureau (une pièce juste pour moi : dehors tout le monde!). Je mets une musique douce, ne réponds pas au téléphone et tolère les chats, à la condition qu’ils ne se prennent pas pour des pots de colle. Il m’arrive de m’installer dehors, les jours de beaux temps, mais le danger est plus grand d’être distraite par les oiseaux, les écureuils, le va-et-vient… C’est plus agréable, mais moins productif.

ROMAN EN CHANTIER : Quelle partie dans la création d’une histoire préférez-vous? La gestation, le premier jet, le développement des personnages, la réécriture, etc. ? Pourquoi?

SYLVIE : J’aime chaque étape. Même les corrections! Chaque partie est utile, fait avancer le manuscrit, l’enrichit. J’ai donc pris plaisir à chacune d’elle. Il y a bien le premier jet qui nous transporte d’une excitation unique, mais les autres phases apportent aussi leur dose de satisfaction.

ROMAN EN CHANTIER : Si vous aviez à utiliser une métaphore pour décrire le type d’écrivain que vous êtes, quelle serait-elle?

SYLVIE : Je ne suis pas très douée pour les métaphores, alors je me permets une réponse poche : aucune idée! Bon, si je veux être consciencieuse et que je creuse un peu… je dirais un pit-bull ?! Pas pour sa tronche, évidemment, plus pour sa mâchoire qui ne desserre pas facilement. Quand je suis décidée, je suis comme eux : c’est difficile de me faire lâcher.

ROMAN EN CHANTIER : Comment qualifiez-vous votre relation avec l’écriture?

SYLVIE : Euh… bonne! On s’entend bien, on se respecte, on s’apporte beaucoup l’un l’autre. Blague à part, ma relation avec l’écriture est très sereine. J’y puise du plaisir et je lui donne la place que je veux bien qu’elle ait. Pas d’écrivaine tourmentée, ici.

Le processus créatif de SYLVIE  


ROMAN EN CHANTIER : Comment visualisez-vous votre manière de créer? (Par exemple Mireille Pochard, dans son livre Écrire une nouvelle et se faire publier, explique que lorsqu’elle écrit, elle visualise une pelote, elle imagine que tout est déjà à l’intérieur d’elle, qu’elle ne crée rien, qu’il suffit de dévider… Ce qui n’exclut pas quelques nœuds qu’il faut défaire pour avancer!) Qu’en est-il avec vous?

SYLVIE : Pour moi, la création est un travail comme un autre. Il faut s’asseoir et faire l’effort. L’apparition de l’inspiration, par exemple, demande un effort, celui de se mettre dans les dispositions nécessaires pour qu’elle monte à la conscience. Parfois c’est simple, d’autres fois, il faut y mettre un peu plus d’énergie. Je comparerais l’écriture d’un roman à la construction d’une maison. Il y a la charpente qui portera toute l’histoire sur ses épaules, le ‘rough’ qui donne de la structure et du caractère au récit, puis la finition, ces petits détails qui viennent rehausser le tout. La difficulté est d’obtenir un bon résultat dans les trois aspects. Il faut être prêt à suer.

ROMAN EN CHANTIER : Comment naissent vos histoires? Est-ce le personnage qui arrive en premier, l’intrigue, la situation, une atmosphère, un décor? Est-ce vous qui décidez de l’histoire ou bien vos personnages?

SYLVIE : Ce sont avant tout les personnages et leurs émotions que je commence par voir. Ensuite viennent les situations, l’atmosphère, les lieux. Les premières idées sont comme des impressions vagues que je décide ou non d’exploiter, selon le potentiel d’intérêt qu’elles semblent posséder. Après, c’est le travail qui embarque. On se pose des questions, on cherche les réponses et l’histoire se construit au fur et à mesure. Il n’y a rien de magique là-dedans et c’est assurément moi le patron! Par contre, même si je suis convaincue que mes personnages ne sont rien de plus que mes marionnettes, je me trouve bénie s’ils me donnent le sentiment d’exister par eux-mêmes. C’est signe que je leur ai donné de la cohérence et de l’authenticité.

ROMAN EN CHANTIER : Comment procédez-vous pour vous immerger dans la conscience de vos personnages et réussir à les ressentir de l’intérieur?

SYLVIE : Je ne vois que deux moyens. Le premier est d’utiliser l’empathie, c'est-à-dire, établir ce qu’un personnage devrait ressentir, faire ou penser en tentant de se mettre à sa place, sans perdre de vue son caractère, ce qu’il est, où il va. Le deuxième moyen est de puiser dans la somme d’expériences que constitue notre vie. Tout ce que l’on a entendu, vu, goûté, touché, senti, au cours de notre existence, peut servir à définir nos personnages avec cohérence. Suffit de s’en servir. Tiens… encore la cohérence. Décidément, j'y tiens.

ROMAN EN CHANTIER : Utilisez-vous un plan pour écrire? Ou au contraire, écrivez-vous votre premier jet en vous fiant à ce qui vient tout simplement, à votre inspiration? Comment procédez-vous?

SYLVIE : Pour mon premier roman, j’y suis allée comme ça venait. Aujourd’hui, j’ai le recul qu’il faut pour dire que c’était une erreur. Cette méthode (ou plutôt cette absence de méthode) m’a donné un agréable sentiment de liberté, mais au prix d’un coûteux manque d’efficacité et de productivité. Pour le deuxième, je me suis donc empressée d’opter pour le plan, accompagné d’une élaboration consciencieuse du caractère et de l’histoire personnelle de chaque personnage. J’ai moins de chance de me perdre dans des détours dignes des plus beaux discours de politiciens. Ceci dit, un plan n’est pas un carcan. À mon avis, il devrait se contenter de définir l’ossature de l’histoire et nous laisser toute notre marge de manœuvre pour la suite du travail.

ROMAN EN CHANTIER : Jusqu’à quel point la part de votre inconscient est-elle présente dans votre écriture? (Y faites-vous confiance? Comment travaillez-vous avec lui? Durant le premier jet? Dans la réécriture? À chacune des étapes de la création de votre histoire? Comment le visualisez-vous? Une fée avec une baguette magique? Un maître écrivain assis sagement à son bureau au sommet d’une montagne? Comment qualifiez-vous votre relation avec votre inconscient? Etc.)

SYLVIE : Ne jouons pas à l’autruche : l’inconscient d’un écrivain se trouve dans chaque ligne qu’il écrit! Comme il est inutile d’essayer de le mettre de côté, vaut mieux, effectivement, lui faire confiance et s’en servir en le laissant s’exprimer dans le premier jet. Par la suite, le conscient pourra prendre le contrôle, trier et garder ce qui fait son affaire. Je vois M. Inconscient comme un ami qui n’a pas toujours les idées bien organisées, mais qui agit indéniablement pour mon bien.

ROMAN EN CHANTIER : Quels sont vos trucs pour annihiler l’effort de votre critique intérieur à saboter votre écriture? (Quand vous êtes bloqués, que faites-vous pour vous en sortir?)

SYLVIE : Quand je suis bloquée, j’essaie de prendre mon mal en patience. Je fais autre chose, j’en profite pour lire d’autres auteurs, je parle de mon problème avec mon entourage. Je n’ai pas du tout le besoin d’annihiler mon critique intérieur. Un : c’est impossible. Deux : ce n’est certainement pas souhaitable. Pour moi, l’autocritique est une facette nécessaire de notre personnalité. Il m’apparaît plus sage de l’apprivoiser, d’apprendre à juger quand il exagère, d’essayer, en somme, de devenir le critique de notre critique intérieur. :-)



Les livres de SYLVIE et le monde de l’édition


ROMAN EN CHANTIER : Parmi tous vos projets, duquel êtes-vous le plus fier? Pourquoi?

SYLVIE : Nous sommes toujours très fiers de notre dernier projet, non ? Alors, je dirais le dernier, IMPASSE. C’est aussi mon seul projet abouti, mais, ça, c’est un détail, non ?! hihi

Ma fierté tient principalement au fait qu’en écrivant ce roman, j’ai eu l’impression de me dépasser. Comme si je repoussais une limite que je me mettais moi-même. De toute évidence, je me suis prouvé quelque chose et ça, c’est toute une source de satisfaction.

ROMAN EN CHANTIER : Lequel de vos personnages vous a-t-il fait le plus évoluer? Expliquez en quoi il vous a fait grandir.

SYLVIE : Euh… aucun. Pour l’instant, j’ai encore l’impression que c’est moi qui fais grandir des personnages. Ne brise pas mes illusions, d’accord ?! :-)

ROMAN EN CHANTIER : Pour qui écrivez-vous? Les adultes? Les enfants? Les adolescents?

SYLVIE : Je croyais que mon roman s’adressait aux adultes, mais il semble que les adolescent(e)s raffolent de Sixième sens, la collection dont il fait partie. Je ne les comptais pas dans mon public cible avant de les voir s’approcher timidement et me demander une dédicace, en plein salon du livre. C’est bien la preuve qu’un roman vit et suit son petit bonhomme de chemin par lui-même.

ROMAN EN CHANTIER : Combien de livres avez-vous écrits en tout?

SYLVIE : Une thèse de doctorat, ça compte ?! Bon, d’accord, un seul roman. Je suis novice et fière de l’être (ça me rajeunit ).

ROMAN EN CHANTIER : Le titre de votre plus récente parution.

SYLVIE : IMPASSE, en librairie depuis février dernier.

ROMAN EN CHANTIER : À quelles maisons d’édition vos livres ont-ils été publiés?

SYLVIE : Les Éditions de Mortagne.


Ses lectures


ROMAN EN CHANTIER : Que lisez-vous?

SYLVIE : Mes lectures sont variées et je lis principalement pour me divertir. J’adore les suspenses, les romans policiers, les romans historiques. Je lis autant des auteurs d’ici qu’étrangers. Malheureusement, écrire gruge beaucoup sur notre temps de lecture. J’aimerais lire davantage, mais… comme tout le monde, pour faire tout ce que je voudrais, il faudrait que je me dédouble! *soupir*

ROMAN EN CHANTIER : Quels sont les auteurs qui vous inspirent le plus?

SYLVIE : Aucun en particulier, mais je prends un peu de chaque auteur que je visite. Il y en a qui accroche mon intérêt sans mal (Katherine Pancol, Dean Koontz, Jane Austen, Michael Crichton), d’autres que je considère dans une classe à part (Jacques Poulin, Jean-François Beauchemin). Deux femmes m’ont montré que je pouvais oser : Diana Gabaldon et J.K. Rowlings.


Ses conseils


ROMAN EN CHANTIER : Selon vous, quelles sont les principales qualités pour devenir un auteur qui publie?

SYLVIE : De l’audace, de la persévérance, de la patience. Une petite dose d’humilité, de l’organisation et la capacité de travailler en équipe. Sans oublier le facteur le moins souvent nommé : une part de chance.

ROMAN EN CHANTIER : Quel serait le meilleur conseil que vous donneriez à un jeune écrivain désireux de percer dans ce métier?

SYLVIE : D’écrire et de lire tous les jours. De ne pas regarder trop loin en avant. De ne pas prendre les lettres de refus comme des jugements sur sa valeur personnelle, même comme écrivain. De se trouver un gagne-pain qui lui permettra d’écrire la tête tranquille, en attendant qu’un éditeur accepte de faire équipe avec lui. De rêver tout en demeurant réaliste. De ne pas oublier que toutes les carrières réussies se construisent sur plusieurs années.

ROMAN EN CHANTIER : Merci, Sylvie, pour cette belle entrevue.

SYLVIE : Tout le plaisir était pour moi. :-)

Si vous voulez connaître Sylvie, vous pouvez visiter son blogueEntre vous et... Elles, et faire un tour sur son site d'auteure ICI.

Voilà, c'était une longue et enrichissante entrevue.

Merci d'être là et de nous lire.

Annie xxx...

lundi 21 mars 2011

Vos « W STORYBOARD » !

BONJOUR !!!

Vous allez bien, en cette belle journée de printemps ?
Moi, oui...
Dans un récent billet, je vous avais demandé de me faire part de votre expérience avec le « W Storyboard ». Vous vous souvenez ? Sinon, cliquez ICI.
Et dans ce billet, j'avais aussi mentionné que je vous donnais la possibilité de partager vos « W Storyboard » sur le blogue.
Hé bien, il y a Jane qui l'a essayé et qui m'a permis de publier son « W Storyboard ».
Le voici donc.


Un énorme MERCI à Jane qui a aussi écrit qu'elle commençait à peine à l'utiliser et que cela l'aidait déjà beaucoup.

Alors, je relance l'offre. Vous avez déjà essayé le « W Storyboard » et vous aimeriez le partager avec d'autres, envoyez-moi vos photos puis un petit mot expliquant comment cet outil vous a aidé à mieux structurer votre récit, et il me fera un plaisir de les publier sur le blogue.

D'ici là, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne écriture !
Merci d'être là et de me lire.

À bientôt,
Annie xxx...


vendredi 11 mars 2011

Une lettre de refus qui fait du bien...

Oui, oui, vous avez bien lu ! J'ai reçu, cette semaine, la plus belle lettre de refus de ma vie d'écrivaine. C'était pour une petite histoire pour album que j'avais envoyée à plusieurs maisons d'édition. 

Voici ce que la lettre dit :

Bonjour Madame Perreault,

J'ai fait circuler votre texte dans mon équipe et je l'ai lu ensuite. Je viens donc vous en donner quelques impressions.

Tout d'abord, votre histoire est bien touchante et, de plus, elle est extrêmement bien écrite, avec sensibilité et poésie. Bien ciselée et bien découpée, comme un joyau. Ce qui m'arrête pour vous proposer un contrat, c'est que nous n'avons jamais publié de textes tournant autour des maladies ou des syndromes. Les impératifs commerciaux étant ce qu'ils sont, je crains de ne pas pouvoir rejoindre suffisamment de lecteurs concernés par une thématique semblable. C'est bien dommage car j'aime beaucoup votre écriture.

Vous savez sûrement que nous sommes une toute petite maison d'édition et que nous publions qu'une dizaine de titres chaque année (littérature engagée, contes, légendes, mythologies, documentaires sur la santé, et, très bientôt, des petites biographies de personnages historiques québécois). Nous devons impérativement faire des choix en tenant compte de nos budgets restreints et respecter notre ligne éditoriale.

En espérant que nous pourrons collaborer un de ces prochains jours, je vous souhaite bonne chance dans vos démarches d'édition. Avec mes meilleures salutations.

Recevoir cette lettre ne m'a pas trop fait de peine. Au contraire, ce que l'éditrice y a écrit m'encourage plutôt à continuer, car j'ai la preuve que mon écriture s'améliore. 

Et vous, si vous receviez ce genre de lettre de refus, comment réagiriez-vous? 

lundi 7 mars 2011

VIVEZ l'INSTANT PRÉSENT...

... est le titre de la nouvelle proposition d'écriture en ligne. Celle du mois de mars 2011. Vous n'avez qu'à visiter ma page Propositions d'écriture pour savoir de quoi il s'agit, quoiqu'avec ce titre, perspicaces que vous êtes, vous vous doutez bien de quoi il est question, n'est-ce pas? 

Allez, allez, qu'attendez-vous? Déplacez votre curseur et cliquez sur la page, vous verrez bien.

Alors, à vos plumes, tout le monde! 
C'est la porte du Pays des Merveilles qui va bientôt s'ouvrir.

Bonne écriture!

Merci d'être là et de me lire.
À bientôt,
Annie xxx... 

dimanche 6 mars 2011

Ma nouvelle page !

Je vous présente ma nouvelle page : CE QUE J'EN RETIENS.
Sur cette page, vous lirez tout ce que j'ai retenu de mes lectures, tout ce que j'y ai appris en tant qu'écrivaine. Je lirai avec les yeux de celle qui veut apprendre à devenir une meilleure auteure, et non avec ceux de la simple lectrice que je suis, quoique les deux peuvent se confondre. D'ailleurs, ne faut-il pas qu'il y ait d'abord une lectrice qui se laisse bercer par les mots, inconsciente des techniques narratives utilisées par l'auteur, pour qu'ensuite, à force de lire des livres sur l'écriture, elle se transforme et devienne la lectrice/écrivaine, au regard aiguisé, de plus en plus à l'affut des subtilités narratives, comprenant ceci, apprenant cela, plus consciente des techniques et de leurs effets sur le lecteur ? Je répondrais oui ! Avant, je l'avoue, j'étais aveugle et sourde, tant dans ma lecture que dans mon écriture. Maintenant, je suis un peu plus consciente de ce que je fais en écrivant et des textes que je lis, car je vois plus de choses... Mais je ne vois pas tout !! La perfection n'est pas de ce monde, n'est-ce pas ?
Alors, mes commentaires seront ceux de la lectrice/écrivaine. Je partagerai avec vous toutes mes découvertes.
Bien entendu, je rédigerai un résumé de l'histoire, mais sachez que ce ne sera pas ce sur quoi je porterai le plus mon attention.

Voilà.

Je vous invite donc à lire mes premiers commentaires sur le dernier livre que j'ai lu : L'indésirable, de Sarah Waters.

Je vous souhaite une très bonne lecture.

Merci d'être là et de me lire.
À bientôt,
Annie xxx... 

jeudi 3 mars 2011

Je suis plutôt...

Je suis plutôt silencieuse, ces temps-ci, n'est-ce pas ?
Je suis plutôt une mère de deux adolescents qui sont dans leur semaine de relâche.
Je suis plutôt une écrivaine qui a les deux pieds, les deux mains, les deux yeux, les oreilles..., dans la réécriture de sa nouvelle littéraire.
Je suis plutôt une femme avec une santé fragile, qui doit diminuer les heures passées devant un écran, et sortir pour marcher, prendre l'air, respirer.
Je suis plutôt une femme de maison qui doit vider les armoires de la cuisine, une à la fois, car lundi qui vient, on enlève tout... (on refait notre cuisine)
Je suis plutôt une lectrice qui lit Albert Camus (son premier livre : La mort heureuse) et qui s'étonne de ne pas embarquer dans l'histoire (trop de descriptions avec un narrateur distant ou objectif : ça me laisse froide).
Je suis plutôt une rêveuse : toutes les nuits, sans exception, je rêve, et le matin, au réveil, je note mes songes nocturnes dans mon carnet. (Que de belles idées j'y trouve!)
Je suis plutôt une exploratrice qui expérimente différentes techniques pour voir, pour apprendre, pour faire un pas de plus sur la route de mon apprentissage à devenir une meilleure écrivaine.

Je suis plutôt... eh bien, je dirais, occupée à vivre avec ceux que j'aime : ma famille, mes ami(e)s, mes chats, les gens que je côtoie dans mon quotidien et, bien entendu, mes personnages.

Je suis plutôt... la fille qui voulait juste vous dire ça.

Et, pour conclure...
... je suis plutôt heureuse d'être qui je suis, car je ne manque de rien. (comblée, la fille ? On pourrait dire ça)

Merci d'être là et de me lire.
À bientôt,
Annie xxx...

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