C'est ce que je suis en train de faire en ce moment.
Cet été, j'ai laissé mon nouveau projet de côté pour me consacrer à l'écriture d'une nouvelle littéraire. J'ai voulu expérimenter quelque chose.
Donc, actuellement, je creuse dans mon histoire, je cherche, je fouille, je sonde la conscience de mes personnages. Et plus je permets au flot de mes idées de suivre son cours, plus la silhouette de la vraie fin se profilent. Je la regarde, je lui parle (et si la mission de Murielle était ..., alors ... ; comment Amandine réagirait si ...), je la laisse me répondre, venir à moi.
Une histoire est un être vivant.
Écrire, c'est un acte terriblement sérieux, il faut y croire de tout son coeur. Et surtout aimer l'histoire qui tente de faire son chemin à travers soi. Pour l'écrire, cette histoire, il faut l'aimer. Voilà. C'est le secret. Et pour l'aimer, il faut lui accorder l'espace dont elle a besoin pour naître et vivre sa vie sur Terre. Et pour lui accorder cet espace, il faut s'asseoir devant son ordi ou son cahier, et penser à elle, à ce qu'elle veut nous dire; il faut entretenir un dialogue avec elle, comme avec un être vivant. Et écrire. Ses réponses. Elle répond toujours d'ailleurs. Mais l'écoutons-nous vraiment ? Jusqu'à quel point filtrons-nous ce qu'elle essaie de nous communiquer ? Comment pouvons-nous être certains ou certaines de bien comprendre son message ?
Je n'ai malheureusement pas encore de réponses à ces questions. Je commence à peine mon apprentissage de l'écoute intérieure. J'ai comme l'impression, cependant, qu'avec l'expérience d'écrire et de publier, l'écrivain affine son écoute et sait intuitivement s'il trouve la vraie fin pour son histoire.
Pour l'instant, avec l'écriture de ma nouvelle D'un seuil à l'autre vers la vérité (vous pouvez en lire un extrait ICI), j'expérimente une autre façon de faire, inspirée par l'attitude d'Élisabeth Vonarburg (l'animatrice de l'atelier d'écriture que j'ai suivi en juin dernier à Chicoutimi) devant son propre processus créatif, par la relation intime qu'elle entretenait avec son histoire : une réelle communication entre deux êtres vivants !
Vais-je réussir ? Je l'ignore, mais l'exercice en vaut la peine.
Merci d'être là et de me lire.
Annie xxx...
C'est bien, il faut entretenir une relation avec nos personnages. Etre à l'écoute... faut être dispo, faire le vide, puis se connecter à notre histoire... beau billet Annie :)
RépondreSupprimerAnnie, tu sais je te lirais encore et encore. Tu sais si bien décrire les émotions qui peuvent nous habiter... en tout cas, moi je me retrouve souvent dans tes chroniques.
RépondreSupprimerMerci beaucoup ;)
J'aime beaucoup, Annie :)
RépondreSupprimerEt je crois que tu es tombé sur quelque chose d'intéressant quand tu dis qu'il faut aimer son histoire. C'est ce que je crois aussi.
Il faut aimer son histoire, ses personnages (tous, sans exception, surtout ceux que les lecteurs doivent détester), ...
Ton début de nouvelle est très fluide. La forme de tes phrases est intéressante. Riche. J'aime comment tu introduis ton personnage. J'aime l'échange avec Murielle, que tu nous présente surtout par ses gestes.
Bref, continue :)
"Une histoire est un être vivant..." "Écrire, c'est un acte terriblement sérieux..." "Pour l'écrire cette histoire, il faut l'aimer..."
RépondreSupprimerTu as tout dit!!
@ Jane : Merci Jane, et tant mieux si ce billet t'a plue. :-)
RépondreSupprimerOups !! « t'a plu » : j'ai fait une erreur d'accord !! ;)
RépondreSupprimer@ Lucille : Je suis bien contente que mes billets, d'une manière ou d'une autre, t'aident à poursuivre l'écriture de ton livre !! :-)
RépondreSupprimer@ Pat : Es-tu encore sur ton nuage ? Je l'espère... Tu vis, en ce moment, de réels beaux moments, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerTa relation avec tes histoires et l'amour que tu ressens pour tes persos t'ont mené à un contrat d'édition, cher Patrice.
Tu es un bel exemple à suivre !!!!!
En tout cas, tu m'inspires ! :-)
@ Gilles : Merci d'être passé sur mon blogue et d'y avoir laissé un petit mot. C'est gentil.
RépondreSupprimerAu plaisir de te relire bientôt ! :-)
Vraiment intéressant ton billet! Il fait réfléchir...
RépondreSupprimerJ'aimerais bien que tu nous parles davantage de cette façon de faire.
Merci pour tout ça :)
@ Isabelle : J'en parle un peu sur mon autre blogue... ;-)
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